25 novembre, Guadalahara

En compagnie de deux québécois, Monique et Jean-Pierre, couple que j’avais rencontré à San Miguel et que je retrouve à Villa Corona, nous allons visiter Guadalahara. Cette ville est la deuxième plus grosse ville du Mexique, avec une population de quatre millions d’habitants. C’est aussi la capitale de l’état de Jalisco.












Guadalahara est une très belle ville, nous nous sentons comme dans une ville d’Europe dans le quartier historique. Nous y visitons la cathédrale, dont la construction a débuté en 1558 et a été consacrée en 1618, le palais du gouvernement, la rotonde en l’honneur des personnages illustres de l’état de Jalisco. Nous marchons sur des rues piétonnières où le rythme est plus lent.

Vous pouvez penser que je me suis fait arrêter par la police, mais non... Lors de notre visite, je me suis informé auprès de policiers pour savoir où trouver un téléphone fonctionnant avec de la monnaie. Comme vous pouvez constater, plusieurs policiers se sont mis de la partie pour m’aider…

Un autre motif de notre visite de Guadalahara est de se rendre dans un centre technique pour faire réparer mon ordinateur. Eh oui, mon ordinateur est encore brisé, je perds le contact entre l’ordinateur et l’écran, alors, je perds l’image… La réparation, ici au Mexique, serait de $400.00, soit le coût du remplacement de l’écran. Je n’ai pas encore pris de décision si je le ferai réparer ici ou si je l’expédierai au Québec. Si vous ne recevez pas de nouvelles de ma part aussi souvent, vous saurez pourquoi…

Je suis à Villa Corona jusqu’au 28 novembre, après quoi je me dirigerai vers Puerto Vallarta, situé sur le bord du Pacifique.

20 au 23 novembre, Villa Corona

En partant de San Miguel, je me dirige vers Villa Corona, au parc aquatique Chimulco, composé de piscines d’eaux thermales.

En chemin, je m’arrête à Chapala, situé sur le bord du lac Chapala, lieu fréquenté par beaucoup de touristes et de mexicains. Comme il est déjà 18 heures et que le soleil se couche, je m’arrête dans un Pemex pour y passer la nuit. Il est recommandé de ne pas voyager lorsqu’il fait nuit, pour notre sécurité. Sur la route, nous rencontrons beaucoup de « topes », buttes de ciment en-travers de la route, pour faire ralentir la circulation. De nuit, il n’est pas toujours facile de repérer ces topes et si nous les passons à une trop grande vitesse, nous pouvons endommager nos véhicules. De plus, il est dangereux de frapper des animaux en liberté.











J’arrive à Villa Corona tôt le matin, et je m’inscris pour un séjour de 7 nuits à Chimulco. Je rencontre beaucoup de québécois sur le terrain de camping, nous sommes environ une cinquantaine. Plusieurs de ces québécois forment une caravane qui visite le cœur colonial avant de se rendre à Puerto Vallarta. Vous constaterez que Villa Corona est situé près de Guadalahara.

Je me baigne au moins 3 fois par jour. L’eau est à 39 degrés Celsius et c’est une eau naturelle qui est supposée avoir beaucoup de bénéfices pour notre corps. Un de ces effets serait anti-inflammatoire calmant ainsi des douleurs musculaires. Comme l’eau est naturelle, ils vident les piscines chaque jour et les remplissent également chaque jour.

L’endroit est très beau, nous bénéficions d’un beau camping et l’atmosphère est calme. Nous disposons d’un endroit où nous pouvons nous connecter à internet sans fil, ce qui me permet de vous faire parvenir ce courrier.

14 au 19 novembre, San Miguel de Allende

Sans avoir la prétention de bien connaître l’histoire du Mexique, je vous donne de grandes lignes pour mieux comprendre l’intérêt des villes que je visite présentement et qui font partie de ce qu’on appelle le cœur colonial du Mexique.

Le dernier grand empire méso-américain est l’empire des Aztèques et ce sont eux qui régnaient sur le Mexique avant l’arrivée des Espagnols. Les Aztèques ne purent rivaliser avec la supériorité en armes des conquistadores espagnols qui envahirent la région. Les Aztèques furent vaincus par ceux-ci en 1521.

Pendant 300 ans, le Mexique fut une colonie espagnole. Le cœur colonial est constitué entre autres de villes opulentes, de style espagnol, riches de palais, d’églises et de couvents. Ces villes prospérèrent en étant les fournisseurs principaux en or et en argent de la famille royale d’Espagne. D’autres villes prospérèrent en étant de grandes étapes sur la route de l’argent vers la capitale.

Au début des années 1800, le peuple commença à devenir hostile contre la domination espagnole, qui leur exigeait toujours plus d’impôts, et en 1821, le Mexique déclara son indépendance de l’Espagne.

Ce que nous visitons donc dans ces villes sont les églises et des couvents qui servent maintenant à des fins d’éducation ou de musés. Après ces visites, comme les Mexicains, nous nous reposons dans les parcs superbement aménagés dans les différentes places (plaza en espagnol).

Je passe une semaine à San Miguel de Allende. On retrouve à San Miguel une ambiance cosmopolite venant d’une bonne proportion d’habitants non mexicains. Cette ville est classée monument national et on y préserve l’architecture. Les rues sont très étroites et il est préférable d’utiliser les transports en commun plutôt que d’utiliser notre véhicule. Je suis campé derrière un hôtel situé à l’entrée de la ville et il est facile de me rendre au centre-ville à pied ou en autobus.












On retrouve dans cette ville plusieurs églises, dont l’église paroissiale qui a un extérieur extraordinaire, de style néogothique. J’ai également visité un des nombreux couvents qui sert aujourd’hui d’école des arts.











Un avantage de résider à San Miguel est d’avoir la possibilité d’aller visiter d’autres villes situées à environ une heure d’autobus.

Je suis donc allé visiter la ville de Quérétaro, ville inscrite en 1996 au patrimoine mondial de l’Unesco. J’y ai particulièrement apprécié de magnifiques demeures, de même que de belles églises et un cloître qui est maintenant utilisé comme musée des arts.





















Une autre journée, j’ai visité la ville de Guanajuato, autre ville inscrite en 1988 au patrimoine mondial de l’Unesco. Comme les choses à voir sont étendues dans la ville, avec deux autres couples de québécois, nous avons bénéficié d’un guide avec camionnette pour faire un tour de ville. Cette ville est considérée comme la plus belle des villes de l’argent du Mexique. Elle est construite à partir d’un ravin, jusque dans les collines environnantes. À l’aide d’un réseau de tunnels, on ne retrouve aucun feu de circulation dans le centre-ville. Il est agréable de marcher sur ses rues piétonnes et d’admirer différents chefs d’œuvre d’architecture de maisons ou d’églises.

J'ai passé une magnifique semaine à San Miguel et je pense reprendre la route demain.

12 au 14 novembre, San Luis Potosi

Une fois que tous mes préparatifs sont terminés, je décide de partir pour la frontière, avec quelques papillons dans le ventre, mais confiant que tout ira bien.

La première journée, je circule dans une plaine. Le paysage ressemble à certains paysages du Texas. Je couche le premier soir dans un Pemex, l’équivalent de nos truck stops, où il est permis et sécuritaire de passer la nuit. La glace est cassée, je suis maintenant au Mexique, entouré de vieilles voitures et de musique mexicaine.


La deuxième journée, je voyage à-travers la Sierra Madre Orientale. C’est une chaîne de montagnes importante au Mexique. La route est sinueuse et étroite, mais le paysage est magnifique. Ce périple me conduit à Matehuala où je passe la nuit cette fois derrière un motel, indication donnée dans le « Traveler’s guide to Mexican Camping » écrit par le couple Church, référence essentielle pour ceux qui veulent camper au Mexique. En fin d’après-midi, je me rends au centro, là où les mexicains se retrouvent pour profiter du temps. J’y ai visité la cathédrale et me suis promené à pied autour du centro.

C’est la troisième journée que je prends un vrai bain de culture mexicaine. Je suis à San Luis Potosi, une première ville où je retrouve un centro d’allure coloniale. Je laisse mon campeur sur le stationnement d’un hôtel et je prends 2 autobus pour me rendre au centre-ville. J’ai à prendre un bain d’espagnol pour comprendre où prendre ces 2 autobus et à quelle heure.

Je visite une première église avec une façade sculptée très impressionnante et avec un intérieur richement décoré également. En face de ces églises, nous retrouvons des parcs où les mexicains aiment se retrouver tous les jours après le travail. Nous sommes un lundi et il y a beaucoup de monde sur les différentes places, à partir de 18 heures.


J’assiste enfin à la descente du drapeau, accompagnée par deux fanfares et une parade pour aller porter le drapeau au palais du gouvernement.


Je retourne par autobus à l’hôtel, très satisfait de cette journée.

8 novembre au 11 novembre, Mission Texas

J’ai séjourné au camping Twin Lakes de Mission 5 jours et ce fut à la fois reposant et très enrichissant. J’y ai rencontré plusieurs québécois qui vont au Mexique en motorisé et ce, depuis plusieurs années. Vous pouvez imaginer que ces personnes représentent une mine d’or d’informations.

André et Jocelyne m’ont initié aux procédures douanières en m’invitant à les accompagner à la frontière.

Il faut d’abord se procurer un permis de séjour qui coûte 21.00 américain et par la suite, nous devons obtenir un permis d’importation de véhicule qui coûte $328.19. J’ai eu un choc en voyant le prix, mais attention, nous sommes au Mexique et ce montant est en pesos, donc approximativement 30 à 35$ canadien.

De plus, mes assurances canadiennes ne couvrent pas mon camion et campeur pour le Mexique et c’est la même chose pour tous les touristes canadiens et américains. Je me suis donc procuré une assurance mexicaine pour une durée de 6 mois, c’est le minimum qu’on peut acheter.

Je profite également de mon séjour pour faire quelques achats de produits qu’on ne peut trouver au Mexique, des produits essentiellement pour le campeur.
Maintenant que toutes ces formalités sont complétées, je suis maintenant prêt à passer la frontière.

1er au 7 novembre 2006, Kingsey à Mission, Texas.

Le camping des Voltigeurs cesse ses opérations à la fin septembre. J’ai donc passé le mois d’octobre à St-Romuald, chez Céline et je peux maintenant partir, tout en respectant l’exigence de ne pas être absent du Québec plus de 6 mois par année.

J’ai parcouru 4,046 Km en 7 jours, c’est beaucoup de route, ce qui donne une moyenne de 578 Km par jour, soit près de 6 heures de conduite par jour. J’ai campé sur les stationnements des Wall-Mart de même que dans quelques truck stops.

Une des choses à observer en voyageant durant cette période-ci, c’est le changement des saisons. La deuxième journée de voyage, j’ai eu droit à une tempête de neige. J’ai donc vu trois saisons au cours de ce voyage. Au début, l’hiver avec la neige et le froid; un peu plus loin, l’automne avec les arbres en couleurs; finalement, depuis 2 jours, c’est une température d’été. Aujourd’hui, il fait 25 degrés celcius et demain, on nous annonce 30 degrés.












Je suis présentement campé à Mission, au Texas, à la frontière du Mexique. Dans ce camping, plusieurs québécois s’y arrêtent quelques jours pour remplir les différentes formalités pour passer la frontière avec un véhicule motorisé. Environ une heure de route avant d’arriver ici, je me suis arrêté à une halte routière, pour dîner, et j’y ai fait la connaissance d’un couple québécois qui vont passer l’hiver à Acapulco. Étant donné qu’ils connaissent la route pour se rendre au camping, ils m’ont offert de les suivre. Heureusement que je les ai suivis parce que les coordonnées que j’avais sur ce camping ne me conduisaient pas au bon endroit avec mon GPS. Je n’aurais donc pas trouvé ce camping aussi facilement…

Quelques personnes m’ont demandé quels étaient mes projets pour le Mexique. Je compte visiter la partie coloniale, située plutôt au centre du Mexique et me dirigerai vers le Pacifique, partie ouest du Mexique, pour profiter de la mer et ses plages. Ceci constitue ma direction, mais je n’ai pas d’itinéraire déterminé.